Festival country de Mirande

 

* Ou mon incursion dans le Texas gersois*


Avec un peu de retard, un résumé de cette folle journée

 

 

Dimanche matin me voila fraîche et pimpante pour aller affronter veaux fougueux et hommes à lasso au festival country de Mirande. Mais quelle idée me direz-vous ? Ben 'il y avait quand même Bobby Ewing et la femme de Walker dans les guest... Bon plus sérieusement c'est un festival qui m'avait laissée des souvenirs fantastiques quand j'étais petite, du coup ce dimanche était un peu ma madeleine de Proust. Avec peut être un peu plus de purin et de gaz d'échappement dans l'odeur.


Qu'à cela ne tienne. Parce que c'est LE rendez-vous des cow boy du sud ouest (l'accent fait moins rêver j'avoue) j'enfile mon mini short à l'allure découpé-à-l'arrache-avec-les-dents (traduisez : payé honteusement cher dans une boutique de prêt-à-porter), un top fluide aux couleurs pastels soigneusement délavées (reprenez la traduction précédente) et parce que les stéréotypes ont la vie dure : Un chapeau de cow boy (mais quand même en raphia avec un joli ruban). Petite hésitation sur les chaussures : les compensées tressées ou les sandales à lanières... Et c'est là qu'on voit qu'on vieilli, j'ai pris les plus confortables. Un maxi sac en daim pour le côté décontract-mais-je-peux-quand-même-transporter-ma-maison et hop, en route.


Quasi aucune info sur le site du festival, nous voila donc partis Kiki et moi même tels des aventuriers dans le midi Pyrénées profond. 1h30 de route pour arriver au Sun Stadium (avouez ça pète comme nom). Pour ceux qui ne connaîtraient pas, le Sun Stadium c'est en fait un grand terrain vague clos par d'immense panneaux solaires. Nous on ne connaissait pas.


Bref 1h30 de route et 5 euros de parking plus tard (parking non obligatoire à partir du moment ou tu es cap' de te garer dans un champs cultivé) nous voila devant les caisses de l'entrée. Et la première surprise, c'est 30 euros par personne. Oui oui oui. Si on se rappelle que Kiki est là, on en est déjà à 65 euros (hors essence) sans avoir vu la moindre Santiag' A ce moment là on comprend mieux pourquoi rien n'était sur le site mais bon, vu qu'on a fait de la route et que j'ai mon short tout neuf... Et après tout, peut être que cela vaut le détour.


Alors je vous le dis, ca ne vaut pas le détour. Une fois l'entrée passée on se retrouve donc face à cet immense terrain vague sur lequel on a posé une diligence si miteuse qu'aucun indien respectable n'aurait envisagé une approche. Au fond, une immense scène qui brille par son absence d'artiste. Et de chaque côté du terrain vague une lignée d'une bonne dizaine de restaurants, patrons dehors et menus exhibés qui tentent de nous faire croire qu'un jambonneau frites relève de la gastronomie. On a pris en pitié un pauvre basque qui avait l'air de croire en ce qu'il racontait. Il n'en avait que l'air. Dans les anecdotes je retiendrais l'entrée appelée "salade du chef" qui correspond à de la salade verte, des carottes râpés, quelques cubes d’emmental et une olive. Si c'est vraiment ça la salade qui représente le chef... soit.

On garde (comme on peut) le moral et on se dit que ça va commencer, qu'il y a forcement un truc. Le repas fini on part donc visiter les recoins d'ombre, des fois que je retrouverai les appaloosa de mes souvenirs ou les démonstrations de dressage de frisons. A l'arrivée on a déniché :

* Des stands de produits pour indien et cow boy made in china, avec de la vraie plume d'aigle synthétique (mais les aigles nous remercient)

* Un stand beaucoup moins china ou Kiki a trouvé un chapeau pas cher... auquel il a ajouté un Stetson au dernier moment (la j'ai arrêté de compter à combien nous revenait la journée)

* Deux pistes de danse pour la country. Ca aurait pu être bien. Sauf que les clubs venus mettre de l'ambiance et faire des démo n'ont pas vraiment pris la journée au sérieux. Les danseurs étaient en tenue de ville à laquelle ils avaient juste rajouté un chapeau (normalement c'est vers 5 ou 6 ans qu'on se contente d'un accessoire pour croire qu'on est crédible). La moitié ne connaissait pas les chorégraphies. La plus part se faisait la conversation tout en dansant. En somme ça a bien du nous occuper 10 minutes.

* Une vache mécanique pour s'entraîner au rodéo... Ça aurait pu être drôle si l'activité n'avait pas été payante... Non ce n'est pas une blague.

* Des motos garées et de gros camions. Et ça on pouvait même regarder sans payer !


Mais parce qu'on est optimistes et que tels Candide on est persuadé que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, on a attendu avec fébrilité les animations (autrefois nombreuses) du festival.

Le clou de l'après midi (car seule animation) a été l’élection de miss, mister et des mini miss country. Comment dire... Disons que chaque catégorie devait regrouper une 10aine de personnes et que le festival a du recruter large, sans trop examiner la marchandise. Du coup à la première mise en place des participants sur le fond de scène, avant même le premier défilé, j'avais déjà donné le tiercé gagnant à Kiki. Dommage qu'on n'ai pas pu parier. Mais j'avoue j'ai bien ri.

On a tout de même bien fait d'attendre car vers 17h la scène s'est enfin peuplée. En premier passage on a découvert Badge et son hommage à Eric Clapton.


Et là, tout s'est emballé. Car qui est venu remettre les titres officiels des miss and co ? Et bien oui, c'est bobby et ses potes ! a l'américaine, sourires étincelants et secouage de mains digne d'un parkinsonien en phase terminale. Ils étaient tellement de bonne humeur qu'on l'était forcement avec eux.

Puis ça a été la révélation : Venus tout droit des états unis "modern eldorados" qui a proposé du rock sudiste avec une mise en scène qui aurait fait rêver le King lui même.

Une petite parenthèse pour saluer le professionnalisme mirandais : Pendant que les artistes jouaient, les orga sont montés sur scène pour prendre des photos avec leurs iphone. Et pas discrètement. Et pas rapidement. Après on s'étonne qu'on nous prend pour des couillons la bas...


On a jeté l'éponge a ce moment là. Certes les concerts n'étaient pas finis et l'artiste "principale" n'était pas encore passée. Mais vu qu'on avait de la route et que l'artiste en question, c'était Nolwenn Leroy, je ne pouvais pas laisser ma journée dégringoler aussi bas.


En conclusion, fini les stands qui sentent bon le cuir et les cavaliers chevronnés. Le prix peut se justifier si vous comptez assister aux 5 heures de concerts proposés par l'organisation. Par contre si vous voulez passer une petite journée tranquille (ou pire, en famille) restez chez vous et vous trouverez bien un épisode de dallas sur le net.

 

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